Vers des funérailles plus écologiques

Date de publication : 7 décembre 2022 - Temps de lecture : 3 minutes

Réduire son empreinte sur l’environnement

main qui tient une plantation

De nos jours, l'écologie prend une place de plus en plus importante dans nos vies, puisque beaucoup de Belges souhaitent diminuer leur empreinte écologique. Or, les rites funéraires traditionnels sont une grande source de pollution.

Dans cet article, nous aborderons d'une part les façons de rendre vos funérailles plus écologiques. D'autre part, sachez que dans une volonté de préserver l'environnement, certaines personnes ont désormais recours à d'autres formes d'obsèques. Parcourons les différentes possibilités.

Au niveau organisationnel

stèle posée dans une forêt

Si vous avez pris la décision d'opter pour des funérailles plus respectueuses de l'environnement, sachez que vous pouvez agir sur plusieurs aspects de vos obsèques, que nous vous détaillons ci-dessous :

Le faire-part

Pour l’élaboration des imprimés mortuaires, privilégiez l’utilisation d’un papier recyclé ou labellisé. Pour se passer totalement de l’impression de ces cartes, l’envoi par mail est une autre solution tout indiquée, bien que plus impersonnelle.
 

Le choix du cercueil

Alternative au bois, le carton peut être utilisé dans la fabrication de cercueils et possède de nombreux avantages :

  • Écologique : constitué de carton recyclé, ce type de cercueil émet très peu de substances polluantes lors de la crémation et se dégrade en seulement une année contrairement à son homologue en bois qui prend 10 à 15 ans ;
  • Économique : il faudra compter en moyenne entre 300 et 800 € alors que le prix du modèle en bois peut s’élever jusqu’à 3000 € selon le matériau choisi ;
  • Léger : son poids avoisine les 10 kg, ce qui est 4 à 5 fois inférieur au poids d’un cercueil en bois ;
  • Personnalisable : il est possible d’apposer des images ou quelques mots sur le cercueil si vous souhaitez marquer un dernier hommage à votre proche défunt.

D’autres matières peuvent être utilisées comme l’osier, le bambou ou le jonc de mer.

Il faudra toutefois prêter attention aux colles utilisées qui peuvent s’avérer nocives pour l’environnement. Les colles biodégradables sont constituées d’amidon de maïs ou de pomme de terre.
 

Les articles funéraires

Il faut savoir que les fleurs peuvent être source de nombreuses pollutions en raison des pesticides utilisés ou de l’importation depuis l’autre bout du monde. C’est pourquoi il est préférable d’opter pour des produits locaux et de saison.

Dans le cas d’une crémation, pourquoi ne pas se tourner vers une urne biodégradable ? Constituée de matériaux naturels, elle contient une graine et peut accueillir les cendres du défunt dans la partie inférieure. Il suffit alors d’ajouter de la terre dans la partie supérieure afin de faire pousser un arbre. Cette urne peut également être jetée en mer.
 

Au niveau des soins au défunt

Le choix des vêtements

Pour habiller le défunt, il est préférable de choisir des vêtements constitués de fibres naturelles comme le lin ou le coton afin d’éviter autant que possible les matières synthétiques qui sont difficilement biodégradables.
 

Les soins mortuaires

Afin de conserver le mieux possible la dépouille, celle-ci peut se voir injecter du formol, un produit destiné à stopper la décomposition des tissus. Toutefois, ce produit est particulièrement polluant pour les sols. De ce fait, si vous décidez de vous passer de cette option, le cercueil du défunt devra rester fermé lors de la cérémonie.
 

D’autres modes de sépulture

En Wallonie ainsi qu’en Flandre, seules l’inhumation et la crémation sont permises. Pourtant, il existe de nombreux autres rites funéraires. La Région de Bruxelles-Capitale a par ailleurs autorisé, depuis 2018, des alternatives funéraires comme l’humusation et l’aquamation. Quoi qu’il en soit, n’hésitez pas à en discuter avec un entrepreneur en pompes funèbres pour savoir ce qui peut être mis en place.
 

L’humusation

Couvert d’un linceul en tissu biodégradable, le défunt est placé sur une couche de 20 cm composée de matières organiques. Au bout de 3 mois, des humusateurs agréés ont pour mission de transformer les os et les dents en poudre, et d’enlever les objets métalliques et autres éléments comme les piercings ou les prothèses dentaires. Grâce aux micro-organismes présents dans la couche, le défunt est totalement transformé en humus fertile après 1 an ; cela donne plus exactement 1,5 m3 d’humus. Parmi cette quantité, 1 % est donné à la famille du défunt afin qu’elle puisse planter un arbre au sein d’une forêt funéraire. Le reste du compost pourra ainsi être utilisé pour redonner vie aux terrains mal en point.

Ce procédé est respectueux de l’environnement puisqu’aucune substance polluante n’est émise. Il est également économique car il ne nécessite ni cercueil, ni concession funéraire, ni soins mortuaires.
 

L’aquamation

Le corps du défunt est plongé dans un cylindre métallique contenant un mélange d’eau et une solution aqueuse. Cette eau est en mouvement et est chauffée à 93°C. Au bout de 4 à 6 heures, le corps se décompose, ne laissant que les os qui seront ensuite réduits en poudre avant d’être placés dans une urne funéraire.

L’eau utilisée durant le processus ne représente aucun risque de contamination et peut donc être envoyée au sein d’une usine de traitement des eaux. L’aquamation n’émet pas de gaz à effet de serre et est très peu énergivore.
 

La promession

Ce procédé venant tout droit de Suède consiste à utiliser le froid plutôt que le chaud pour décomposer le corps du défunt. Ce dernier, conservé à une température de -18°C durant quelques jours, est immergé à -196°C dans de l’azote liquide. C’est ce froid qui va rendre le corps particulièrement friable. Il sera ensuite déposé sur une plaque vibrante qui va totalement transformer la dépouille en poudres. Ces dernières seront ainsi récoltées dans une urne.

Contrairement à la crémation, cette méthode ne rejette aucune émission de gaz à effet de serre ni substance polluante et exempt l’utilisation d’un cercueil.